Cette question brutale que d’aucuns ne manquent pas de poser aux chrétiens, nous ne pouvons l’esquiver. Pour y répondre, on peut s’inspirer des différentes fêtes égrenant les dimanches qui
suivent Pâques.
Quand la fête de Pâques célèbre la résurrection de Jésus, elle rappelle aux chrétiens qu’avec Dieu, la mort n’a pas le dernier mot : non, notre destinée n’est pas le vide et le néant, mais bien
la vie plénière en Dieu et la mort n’est qu’un passage de la vie à…la Vie ! Le Dieu annoncé par Jésus n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants et tout être humain trouve la Vie en Lui.
Quarante jours après Pâques, nous fêtons l’Ascension du Christ-Jésus, c’est-à-dire son départ définitif de cette terre. Tout au long de sa vie, Jésus a révélé que Dieu est Père, notre Père
; il a annoncé que l’humanité est faite pour le bonheur, la paix, la justice, l’Amour. Après sa mort, il redit à ses disciples désorientés qu’il est vivant, mais plus à la manière de ses
années passées sur terre. Puis, quand il disparaît définitivement à leurs yeux, il leur signifie que dorénavant, c’est à eux – et à nous à leur suite – de reprendre le flambeau. En
appelant à être ses disciples, Dieu est celui qui nous fait confiance.
La fête de la Pentecôte redit aux croyants qu’après le départ du Christ, Dieu ne nous laisse pas orphelins ; il nous envoie une force, celle de l’Esprit-Saint : s’il nous fait confiance, Dieu ne
nous abandonne pas pour la cause. Dans un monde en proie aux doutes, aux violences de toutes sortes, l’Esprit donne aux chrétiens l’audace d’être des témoins de paix, de fraternité, de
justice, de miséricorde.
C’est le Dieu Trinité qui est célébré le dimanche suivant. Un seul Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit : tel est le Dieu des chrétiens. Difficilement concevable pour
des esprits cartésiens comme le nôtre, ce mystère redit aux chrétiens que leur Dieu n’est pas, comme le prétendait Voltaire, « le grand solitaire des mondes », mais bien qu’il est à jamais le
Dieu d’Amour, comme l’a si bien annoncé l’Evangéliste Jean.
Avant de reprendre les dimanches du temps ordinaire, on célèbre encore la fête du Corps et du Sang de Jésus, appelée aussi la Fête Dieu, une fête qui a vu le jour en Belgique francophone sous
l’impulsion de sainte Julienne du Mont Cornillon qui fut religieuse notamment à Namur. Avec cette mémoire, nous nous rappelons le don total du Christ et la présence permanente de Dieu à
l’humanité « pour que le monde ait la vie et qu’il l’ait en plénitude ».
Même si ces fêtes rappellent l’essentiel de la foi chrétienne, il reste toutefois à chacun(e) de faire son expérience de Dieu par la lecture de la Bible, l’engagement au service des autres et, en
particulier, des plus défavorisés, … Le temps de vacances qui approche est propice à de telles expériences. A chacun(e) de bien le mettre à profit ! C’est tout le bien que je
vous souhaite !
Abbé Daniel Chavée